La Journée internationale du droit des femmes n’a pas échappé à Deux pieds Deux roues, par ailleurs toujours en recherche de femmes actives au sein du CA (organe dirigeant de l’association).

Cette journée fut l’occasion de nous pencher sur la représentativité des femmes dans la société. Le groupe des balades du dimanche, comme l’antenne de Castanet, a organisé 2 balades à la rencontre des femmes mises à l’honneur dans notre ville par les plaques de rue.

Les noms de rue pour les femmes à Castanet

Premier constat : les femmes ont été oubliées dans la partie historique de la ville.

On les retrouve par secteur dans des quartiers résidentiels dont la construction date de la fin du XXe siècle :

  • Au nord de la commune, en bordure d’Auzeville, cohabitent Camille Claudel, Marguerite Yourcenar et Juliet Bertho, Violette Leduc et Anaïs Nin.
  • Un peu plus à l’est, Marie Laurencin et tout près Elsa Triolet, Marguerite Long, Berthe Morizot, Suzanne Valadon, Nelly Roussel, Flora Tristan et Simone de Beauvoir.
  • La mythique Clémence Isaure a droit à une place tout près du collège mais …allez chercher la plaque, nous ne l’avons pas trouvée !!!
  • Le quartier des Ormes honore quelques femmes : Joséphine Baker qui nomme un square, Katia Krafft et Diane Fossey se faufilent dans des cheminements entre les immeubles et tout près d’elles, Federica Monseny.
  • En montant sur les coteaux, Louise Labé et Danièle Casanova se donnent la main.
  • Enfin, près du lac, la rue Anne Franck débouche sur la rue de la Petite Reine, dont nous allons vous parler ci-dessous.

N’oublions pas la récente salle Ginette Forgues, baptisée il y a peu, au moment du décès de cette héroïne de la résistance.

Finalement une vingtaine de rues honorent les femmes à Castanet. Elles sont réparties par quartier, elles s’enchevêtrent ou débouchent les unes sur les autres donnant l’impression d’un retard ou oubli dans l’histoire des Français et qu’une époque a cherché à rattraper.

Seule Marie Laurencin a l’honneur d’avoir une avenue majeure dans Castanet, les autres sont impasses, petites rues, cheminement ou petit square. Sont-elles connues des Castanéens ?

Si vous voulez en savoir davantage sur ces femmes mises à l’honneur à Castanet, à la suite de notre balade, l’Escambi présente une bibliographie de toutes ces femmes, n’hésitez pas à aller la voir.

La Petite Reine

Une rue de Castanet s’appelle donc la Petite Reine. Pourquoi la Petite Reine désigne notre mode de locomotion préféré ?

Il existe plusieurs hypothèses :

  • La première est la plus jolie. Elle proviendrait de la jeune reine néerlandaise Wilhelmine, qui n’avait que 10 ans et avait pris l’habitude de se déplacer à vélocipède pour le plus grand plaisir de ses sujets. La Presse française en visite dans le Royaume relaie cette drôle habitude qu’avait cette jeune reine. C’est ainsi que l’expression «la petite reine à bicyclette » fut reprise par de nombreux journaux français et l’expression « la petite reine » fut adoptée par l’ensemble de la population pour désigner la bicyclette.
  • Une deuxième vient de Pierre Giffard rédacteur en chef du « Petit Journal ». Il rédige dans « Le Supplément Littéraire du Figaro » du 4 octobre 1890, un article de quatre pages intitulé « La Reine Bicyclette ». Le journaliste publie en 1891 un ouvrage éponyme qui retrace l’histoire du vélocipède depuis ses origines jusqu’au 19e siècle.

Chacun ses choix…